Le moineau, un des oiseaux les plus communs… et pourtant si important pour notre écosystème !

Le moineau est nul sans doute le plus petit oiseau le plus connu ; notamment dans les zones urbaines où il est très répandu. Casanier, il aime la vie en communauté et se plaît à pépier en chœur avec ses congénères, très souvent perchés sous les toits.

Dans les villes ou dans les champs, il est proche de l’homme qui lui offre le gîte et le couvert ! Mais de plus en plus, considéré comme nuisible, il est gêné, chassé, et tué.

À l’occasion de la journée mondiale du moineau, la Fondation Assistance aux Animaux revient sur cette espèce d’oiseau si mignonne.

Le moineau fait partie de l’ordre des passériformes, ces oiseaux percheurs caractérisés par de longs orteils, trois vers l’avant et un – en général plus long – vers l’arrière. Il appartient à la famille des passéridés et il se répartit en trois espèces : le moineau domestique ou moineau franc ; le moineau friquet et le moineau soulcie.

Physiquement, femelle et mâle se démarquent fortement.

Chez le mâle, la tête grosse et aplatie porte une calotte et des joues grises, de couleur plus claire que le reste de son corps. Ses petits yeux ronds et très sombres sont surlignés par une large bande qui s’évase de la tempe à la base du bec. Cette bande s’élargit sous la gorge où elle prend la forme d’un bavoir. La femelle adulte revêt un plumage plus discret, dépourvu des teintes chaudes du mâle sans différence de ton notable autour du gris beige : dos et ailes brun clair rayé de noir ; tête châtain avec un sourcil beige ; dessous blanc tirant vers le gris. Le bec est brunâtre, avec souvent du jaune à la base de la mandibule inférieure.

Le caractère du moineau

Il y a de fortes chances pour que ce petit sédentaire passe toute sa vie dans le village où il est né et où il se montre aux quatre saisons. Le passereau recherche la compagnie d’autres individus de l’espèce et en période inter-nuptiale, il forme des colonies souvent importantes qui peuvent être monospécifiques ou mixtes avec son congénère le friquet. Le moineau recherche sa nourriture en groupe et sommeille dans des dortoirs communs qui peuvent rassembler plusieurs centaines d’oiseaux serrés les uns contre les autres et donnant de la voix avant la nuit.

Leur chant

On dit que le moineau pépie. Il n’a pas de chant à proprement parler mais émet plutôt une série de gazouillis, des cris brefs et répétés. À partir du mois de janvier, le mâle se révèle très actif vocalement. C’est avec ses petits cris qu’il marque son territoire où se trouve son nid, le plus souvent juché bien en évidence sur un toit ou une branche dégagée.

Ses prédateurs

Depuis des décennies, son principal prédateur autour des habitations est le chat. Et depuis quelque temps, l’Homme et ce qu’il a créé le fait disparaître !

Quelles sont les causes de la disparition des moineaux dans nos villes ?

– La pollution urbaine de plus en plus importante nuit gravement aux oiseaux.
– La disparition de l’habitat naturel et la destruction des haies dans le paysage apportent également une forte contribution à la dégradation de la situation.
– Les ondes émises par nos téléphones, télévisions et autres instruments électroniques ont un effet néfaste certain.
– L’architecture des maisons et immeubles est également de moins en moins adaptée à la nidification.
– L’utilisation massive de pesticides dans les campagnes environnantes crée de nombreux problèmes et tue beaucoup d’insectes, nourriture privilégiée des moineaux.

Comment aider les moineaux et plus globalement les oiseaux autour de nous ?

– Planter des arbres et des fleurs dans son jardin aide à recréer un éco-système sain, surtout s’il s’agit d’espèces locales et non exotiques.
– Les mangeoires procurent une alimentation riche et variée pour de nombreuses espèces d’oiseaux, surtout en hiver.
– Recréer des haies sert à procurer des coins « refuge » aux oiseaux.
– Des nichoirs peuvent être achetés ou réalisés avec des matériaux recyclés. Fixés à l’extérieur des maisons, ils seront très appréciés.
– L’utilisation d’engrais organiques est à recommander fortement pour nos jardins.
– Certains oiseaux comme les moineaux adorent prendre des bains. Un abreuvoir peu profond servira également pour la baignade. Au centre, une pierre ou bois humidifié peut former une île qui alimentera en eau bon nombre d’insectes.

Les oiseaux ont fort à faire pour fabriquer leur nid, d’autant plus que les endroits où ils peuvent nicher ne cessent de se réduire du fait des activités humaines. Heureusement jardins et balcons peuvent accueillir quelques oiseaux, leur fournir le gîte et même le couvert. Il suffit pour cela d’installer des nichoirs, qui peuvent être faits maison. Quelques planches de bois, des clous et un marteau et vous voici doté de charmants petits colocataires !

Nous vous partageons un plan pour leur fabriquer un nichoir. Il s’agit d’un nichoir boîte à lettre, plan ci-dessous.

  • Un fond : 136 X 136 mm
  • 2 parois : 136 X 200-230 mm (trapèzes)
  • Un toit : 140 X 140 mm
  • Une face arrière : 136 X sur 230 mm
  • Une face avant : 136 X 200 mm
  • Le trou d’envol sera situé à 150 mm minimum au-dessus du plancher. Son diamètre sera de 25 mm pour les mésanges bleues, noires ou nonnettes, de 28 mm pour les mésanges charbonnières, le gobemouche noir, de 32 mm pour le moineau domestique, la sittelle torchepot, de 45 mm pour l’étourneau sansonnet.