Il était une fois, au cœur de la Belgique, une bataille légale aux enjeux profonds, éclairant les pratiques d’abattage rituel d’animaux. Cette saga judiciaire s’est déroulée devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH), marquant une étape cruciale dans la protection du bien-être animal.

La Belgique, terre de diversité, avait longtemps permis l’abattage rituel sans étourdissement préalable, sauf en cas de nécessité religieuse. Cependant, en 2014, les régions Flamande et Wallonne ont décidé de mettre fin à cette exception, suscitant des préoccupations au sein de certaines communautés religieuses.

Treize ressortissants belges et sept organisations non gouvernementales ont alors voulu contester cette interdiction en saisissant la CEDH. Ils affirmaient que cela violait leur droit à la liberté religieuse, rendant difficile voire impossible l’abattage conforme à leurs préceptes religieux.

Face à cette situation délicate, la Cour a réussi à équilibrer avec finesse la liberté religieuse et la nécessité de protéger le bien-être animal. Bien qu’elle ait admis une ingérence dans la liberté religieuse des requérants, elle a estimé que le respect du bien-être animal justifiait une restriction de la liberté de culte.

Cette reconnaissance officielle et significative de l’évolution de la morale publique, offre une place de plus en plus prépondérante à la protection des animaux dans les valeurs fondamentales de la société et de ses représentants.

Le dénouement de cette histoire souligne par ailleurs l’existence d’un consensus scientifique, stipulant que l’étourdissement préalable réduit effectivement la souffrance animale, écartant toute raison sérieuse de remettre en cause ce constat.

En France, les échanges sur ce sujet d’importance restent encore gelés, malgré une attente sociétale forte. En février 2022, 90% des Français se disaient favorables à ce qu’en toute circonstance, l’étourdissement des animaux de boucherie avant leur abattage soit rendu obligatoire.

La décision belge ouvre la voie à des débats essentiels sur la manière dont nous devons traiter nos compagnons sur cette planète. C’est une victoire pour les animaux, une victoire pour notre humanité en croissance.

Cette avancée résonne particulièrement pour notre Fondation, qui voit dans cette décision une affirmation de notre mission en faveur du bien-être animal.