Depuis trois mois, les salariés et bénévoles du refuge Fondation Assistance aux Animaux de Bellegarde, font face à une augmentation du nombre d’abandons d’animaux. L’équipe découvre même régulièrement des chiens et des chats attachés par leur laisse au portail du refuge.

Au mois d’avril dernier, la responsable du refuge gardois de la Fondation, constatait une augmentation du nombre de départs de ses pensionnaires. Elle s’en réjouissait, sans jamais baisser la garde et se laisser attendrir par des familles se prétendant prêtes à adopter sur un simple coup de tête ou de coeur. Sans être intrusive, sa volonté est juste de connaître la motivation et le pedigree des personnes pour s’assurer que la boule de poils nourrit, logée, soignée et chouchoutée par l’équipe de la fondation, ne reviendra pas à la case départ.

Une démarche qui n’est pas appliquée par tous, le refuge en est témoin. « Depuis trois mois, nous avons constaté une augmentation des abandons« , se désole-t-elle.

Rafale, un croisé épagneul âgé d’un an et demi, est l’un des récents pensionnaires du refuge de Bellegarde. (Photo : S.Ma/ObjectifGard)

La chatterie du refuge compte environ 150 chats contre une moyenne de 80 habituellement.

« Et nous avons de nombreux chatons alors qu’à cette époque, nous ne devrions pas en avoir. Il faut les nourrir au biberon, ce qui nous demande beaucoup de travail« 

souligne Anne-Laure, la responsable du refuge

Les chenils, eux non plus, ne désemplissent pas. Qu’ils soient amenés ou déposés par des particuliers ou la fourrière, de nouveaux chiens sont fréquemment accueillis par les équipes du refuge bellegardais.

« Ce sont généralement des gros chiens ou des moyens. Leur âge indique que ce sont des chiens qui ont été adoptés pendant les différents confinements« 

souffle Anne-Laure, la responsable du refuge

Elle cite en exemple Nikita, un pinscher nain abandonné à l’âge d’un an et demi, mais aussi Rafale, un croisé épagneul du même âge ou encore Maestro, un berger allemand.

Photo : S.Ma/ObjectifGard

« Les confinements ont obligé les gens à rester chez eux. Même après certains ont poursuivi pendant quelque temps le télétravail. Alors, ils se sont laissés tenter par l’adoption d’un animal. Mais maintenant que nous sommes revenus à un rythme « normal », certains le vivent comme une contrainte.« 

Fort heureusement, les adoptions sont nombreuses, rien qu’au mois d’octobre, il y en a eu seize !