Le coryza, aussi appelé « grippe du chat » est une maladie infectieuse fréquente chez les chats. Voici comment s’en prémunir.

Le coryza du chat, communément appelé la « grippe du chat », est une maladie infectieuse du système respiratoire fréquente chez le chat, qui touche surtout les animaux vivant en communauté, les chats âgés et les adultes non-vaccinés. Très contagieuse entre félins, elle est heureusement bénigne pour l’homme. 

Trois virus responsables de la maladie

Elle est provoquée par l’association de trois virus différents : l’herpès virus, qui provoque une infection du nez, des voies respiratoires et des yeux, le calicivirus, qui s’attaque aussi aux voies respiratoires et qui entraîne fièvre, fatigue, écoulements oculo-nasaux et ulcères (plaques rouges dans la bouche) et le réovirus bénin, qui provoque quelques larmoiements.

Ce sont surtout les plaies dans la bouche qui sont douloureuses et provoquent une salivation importante et une perte d’appétit. 

La maladie non traitée peut évoluer vers une guérison naturelle (par le système immunitaire) chez certains animaux résistants. Mais attention, elle peut être grave et conduire au décès de l’animal si celui-ci est affaibli et refuse de s’alimenter.

Comment le soigner ? 

Un chat qui guérit du coryza restera porteur pendant de longues années et pourra déclarer de nouvelles crises à la suite d’évènements tels que le stress, une mise-bas ou une autre maladie. 

Mais lorsque le chat présente des troubles respiratoires, des éternuements répétés, une baisse d’appétit à cause des ulcères et de la perte d’odorat, ou des yeux qui coulent, il est nécessaire de consulter un vétérinaire. 

Perte d’appétit et ré-alimentation 

Le coryza du chat se traite à l’aide d’antalgiques pour calmer la douleur ou d’anti-inflammatoires. Une hospitalisation peut être nécessaire si le chat ne s’alimente plus pour le ré-alimenter par sonde ou le réhydrater.

Et pour l’aider à manger à la maison, présenter un aliment haché et un peu réchauffé peut l’aider à retrouver l’odorat… et l’appétit. 

Antibiotique, aérosolthérapie et antiviraux

Afin de traiter les surinfections bactériennes, il faut parfois administrer des antibiotiques. Des antiviraux sont parfois nécessaires, dans les cas les plus graves récidivant.

L’aérosolthérapie peut également donner de bons résultats, si le chat est calme et coopère, car il s’agit d’inhalations d’une quinzaine de minutes. 

Vaccination : le moyen le plus efficace 

La meilleure arme pour lutter contre cette maladie féline reste encore la vaccination. Le vaccin ne protège pas contre toutes les souches de virus du coryza, mais il est actif à la fois contre les calicivirus, contre la rhinotrachéite, et l’on y associe de plus en plus souvent un vaccin contre les chlamydias, bactéries à l’origine de complications.

Un chat vacciné aura beaucoup moins de risque de tomber malade. 

Tous les pensionnaires des refuges de la Fondation Assistance aux Animaux sont soignés et vaccinés.