La saison des naissances est bien entamée dans nos forêts et, chaque année, plusieurs dizaines de bébés sont recueillis sans que ce soit nécessaire.

Si vous trouvez un faon en forêt (ou tout autre bébé), ne le touchez pas ! Même si vous le voyez seul, il n’est pas abandonné.

Les premiers jours de sa vie, sa mère le laisse à l’abri, dans les fourrés car elle va chercher de la nourriture pour pouvoir l’allaiter.

Au printemps, trop de promeneurs “ramassent” des bébés faons, en pensant qu’ils ont été abandonnés. Mais en les touchant, ils mettent leur vie en danger. Les faons sont inodores pendant les premières semaines, de cette façon ils ne peuvent pas être senti par les prédateurs. Mais s’il est touché par un humain, la maman le sentira.

En cette période de sortie à la campagne, la Fondation Assistance aux Animaux souhaite sensibiliser le public.

Même si les bébés faons sont irrésistibles, il faut les laisser tranquilles.

  • NE PAS LES TOUCHER : un faon touché par un humain est rejeté par sa mère. Les chevreuils et cerfs, comme la majorité des mammifères, ont un odorat très développé, et les liens entre mère et petits passent notamment par l’odeur. Le bébé faon risque alors d’être rejeté par sa mère.
  • NE PAS LES RAMASSER : les promeneurs, mal informés, pensent bien agir et déduisent qu’un bébé seul est en danger. Les faons restent tapis dans l’herbe et se fondent dans le décor, ils ont un pelage de camouflage. Les mères les laissent souvent seuls pour aller manger, le petit se faisant alors le plus discret possible, et ne fuyant pas en cas d’approche de quelqu’un, comptant sur son camouflage.

Les promeneurs pensent que les mères de ces faons (biches et chevrettes) abandonnent leurs enfants. C’est rarement le cas. La mère n’est jamais loin et espère que l’être humain ne prendra pas son petit.

Si vraiment vous êtes inquiet, passez votre chemin, revenez le lendemain. Le jeune animal ne sera peut-être plus là. En le ramassant, vous compliquerez son intégration en milieu naturel.

Protéger les animaux, c’est aussi laisser “la nature faire” car, généralement, elle fait bien les choses.