Comme chaque année, le 11 mai, journée mondiale des espèces menacées, est l’occasion pour la Fondation Assistance aux Animaux de rappeler une nouvelle fois que la préservation de la biodiversité est fondamentale.

L’extinction progressive de certaines espèces est un phénomène prévisible. En revanche, son accélération est bien plus inquiétante. Depuis 1900, le nombre de catégories déjà disparues correspond au rythme normal sur 800 à 10 000 ans or les diagnostics semblent bien plus alarmistes…

Quelques chiffres clés publiés par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN)

La dernière publication de la Liste rouge mondiale (version 2021.3) concernant les 142 577 espèces étudiées fait état de 40 084 menacées. Pour la consulter : https://uicn.fr/liste-rouge-mondiale/

Parmi ces dernières, 41% des amphibiens, 13% des oiseaux et 26% des mammifères sont menacés d’extinction au niveau mondial. C’est également le cas pour 37% des requins et raies, 33% des coraux constructeurs de récifs et 34% des conifères.

Le territoire national (métropole et outre-mer) figure parmi les 10 pays hébergeant le plus grand nombre en danger dont au total, 1889 le sont au niveau mondial.

L’activité humaine mise en cause

Les menaces directes sur les écosystèmes sont essentiellement liées à la diminution de l’habitat, territoires envahis ou dégradés par l’Homme : déforestation, routes, urbanisation, exploitations minières et pétrolières ou encore l’agriculture expansive. Par exemple, les orangs-outans délogés de leur territoire au profit de la production d’huile de palme pourraient être amenés à disparaître totalement.

Malheureusement, il faut également y rajouter, le braconnage, la surpêche, la pollution des eaux, des sols et de l’air et surtout le changement climatique, responsable de situations irréversibles pour de très nombreuses espèces végétales et animales.

Des programmes de conservation et de reproduction

Heureusement, tout n’est pas complètement irrémédiable et des programmes de conservation et de reproduction ont déjà fait leurs preuves. C’est le cas du rhinocéros blanc d’Afrique du sud qui était considéré comme la première espèce de ce type à frôler l’extinction puisque seulement 50 à 200 individus avaient été identifiés enregistrés au début du 20ème siècle. Aujourd’hui, grâce à l’application de mesures conservatoire, ils sont devenus l’espèce la plus répandue au monde.

De la même façon, quasiment éteinte au début du 20ème siècle, la protection de la baleine grise, protégée dès 1947, en a permis la survie. Il existe, en effet, entre 19 000 et 23 000 individus, des chiffres proches de sa population d’origine.

En France, les dispositifs des Parcs nationaux, Parcs naturels régionaux (PNR) et réserves naturelles permettent de valoriser le patrimoine naturel de nombreux territoires par des mesures de protection spécifiques. Dans les parcs nationaux, par exemple, la pêche et la chasse sont interdites comme les activités commerciales, industrielles, l’utilisation de l’eau… Les visites sont elles-mêmes très encadrées.

La diminution de la biodiversité pourrait conduire à une qualité de vie de plus en plus dégradée, avec un air de plus en plus pollué et moins souvent renouvelé. Préserver notre biodiversité apparaît donc comme une priorité de ces prochaines années pour maintenir notre qualité de vie et assurer l’avenir de notre planète. Voir le dernier Rapport du GIEC…

Combat contre l’exploitation des animaux

La Fondation Assistance aux Animaux participe activement à l’élaboration des lois liées aux animaux, notamment celles relatives aux conditions de détention des animaux d’élevage et leur abattage et s’oppose fermement à tous les projets de fermes-usines qui voient le jour. Mais ceux qui peuvent réellement faire la différence, c’est vous. N’entrez pas dans le jeu de l’industrie de la viande. C’est le consommateur qui décide de ce qu’il veut. A lui, à vous, à nous tous de choisir notre camps. La rentabilité ne doit se faire sur le dos des animaux ni du consommateur.

Les élevages intensifs et leurs dérivés : surproduction carnée, piscicole et aviaire dans des conditions déplorables et non respectueuse de la vie animale avec les poules pondeuses, entassées dans d’immenses hangars de cages, éclairées au néon, sans jamais aucun repos, les veaux ou agneaux, retirés de force à leur mère un ou deux jours après leur naissance afin qu’ils ne boivent pas le lait destiné à la consommation humaine, ils sont isolés puis parqués dans d’étroites cages ou encore les cochons, entassés dans des boxes de béton, à mourir d’ennui, ils n’ont rien d’autre à faire que de se nourrir et se battre.

Cette surproduction demande forcément plus d’espace et de nourriture et entraîne des conséquences dramatiques sur la déforestation. La mise en place de cultures intensives dégradent l’habitat de ces espèces menacées qui fatalement sont destinées à disparaître.

En Europe, les animaux prisonniers des « fermes à fourrures » sont essentiellement les visons, les renards, les lapins, les chiens viverrins, les chinchillas et autres ragondins. Alors que ces espèces sont solitaires et pour certaines menacées, elles sont captives et littéralement entassées à plusieurs dans des cages grillagées exiguës n’excédant pas la taille d’une feuille de papier, privés de tout ce dont ils ont besoin.

Depuis le 1er décembre 2021, l’élevage d’animaux pour leur fourrure est désormais interdit en France (loi c/ maltraitance animale). Les animaux sauvages appartiennent à la nature. C’est là qu’est leur place, et nul par ailleurs. La Fondation Assistance aux Animaux se bat depuis toujours contre l’exploitation de ces animaux privés de leur liberté. Grâce à elle, des dizaines d’animaux sauvages ont pu être saisis à différents cirques et se voir offrir une vie meilleure. C’est notamment le cas de Tonga et Aldo, deux hippopotames, confiés à la Fondation Assistance aux Animaux sur décision judiciaire, et qui ont pu rejoindre une réserve naturelle en Afrique du Sud, tout comme Brutus le lion, retiré au cirque Vitalis en 2007, ou encore Kenya, éléphante de 21 ans, saisie au cirque Zavatta sur plainte de la Fondation. Les animaux sauvages seront interdits dans les criques dans un délai de sept ans après la promulgation de la loi « Maltraitance Animale ». Les cirques devraient être accompagnés économiquement, socialement et culturellement pour les aider à se reconvertir en spectacles sans animaux.