Une avancée pour les animaux : la SNCF limite à 20 minutes le retard en cas d’animal sur les voies

C’est une décision inédite en France et une avancée qui fait directement écho à un drame : la SNCF a annoncé un nouveau protocole en cas de présence d’un animal de compagnie sur les rails. Désormais, le retard maximal d’un train sera limité à 20 minutes. Passé ce délai, si l’animal n’a pas été localisé ni évacué, le train redémarrera à très faible vitesse, laissant une chance à l’animal de s’en sortir.

Cette mesure découle directement de l’affaire du chat Nekko, survenue en janvier 2023, qui avait suscité une immense émotion. Nekko, un chat échappé sur les rails de la gare Montparnasse, avait été écrasé par un train alors que des témoins signalaient sa présence. Malgré les supplications de ses gardiens et de plusieurs passagers, le train était reparti, causant la mort de l’animal.

La Fondation Assistance aux Animaux s’était constituée partie civile, dénonçant l’inhumanité du traitement réservé à cet être vivant et le mépris de la vie animale au nom des impératifs de ponctualité.

Cette décision montre qu’un tournant est possible. Ce protocole n’effacera pas ce qui est arrivé à Nekko, mais il pourrait éviter que d’autres vies soient perdues de la même manière.

Concrètement, la nouvelle règle impose un délai de 20 minutes à compter du signalement d’un animal sur les voies. Pendant ce laps de temps, les équipes ferroviaires tentent de localiser et d’évacuer l’animal. Si cela échoue, le train doit repartir à vitesse très réduite, réduisant considérablement les risques de collision.

Cette annonce est une victoire symbolique pour tous les défenseurs des animaux. Elle reconnaît que la vie animale doit être prise en considération, y compris dans un environnement aussi industrialisé que celui du transport ferroviaire.

La Fondation Assistance aux Animaux rappelle cependant que des formations spécifiques doivent encore être mises en place pour les agents, afin d’appliquer ce protocole efficacement sur le terrain.