Quand la violence sur l’animal devient le déclic pour se sauver soi-même
Recevoir des signalements, ce n’est pas seulement traiter des faits. C’est aussi prendre le temps d’être à l’écoute de la détresse humaine.
En cette fin d’année, notre service enquête reçoit l’appel bouleversant d’une femme. Son compagnon vient de s’en prendre violemment à Yoshi, son chat. Pour elle, c’est le coup de trop. Victime silencieuse des colères de son conjoint durant leur vie commune, elle s’était jusqu’alors toujours tue. Mais la violence commise envers son animal a été le déclic qu’elle n’a pas voulu laisser passer.
Jusqu’ici, la violence était insidieuse, parfois banalisée par l’agresseur. Des menaces glaçantes rythmaient le quotidien : « Occupe-toi de lui ou je vais le crever », « S’il continue je vais le buter ».
Yoshi, lui, vivait dans la peur, se carapatant la queue entre les jambes à la simple vue de l’homme, allant jusqu’à développer des cystites de stress.
Jusqu’à ce soir fatidique où, en rentrant du travail, sa maîtresse découvre l’horreur. Yoshi est prostré au fond de sa litière, terrorisé. Il feule, tremble, et du sang macule son arrière-train. En tentant de le rassurer, elle constate qu’il ne peut plus marcher traînant péniblement sa patte arrière.
Face à la souffrance de l’animal et aux accusations de sa compagne, l’homme s’enferme dans le déni : « Tu m’accuses à tort, je n’ai rien fait ».
Le verdict vétérinaire est pourtant sans appel : fracture osseuse due à des violences.

Paniquée mais déterminée, la maman de Yoshi a alors contacté notre service Enquêtes qui a pris le temps de l’écouter, la soutenir et la guider vers le dépôt de plainte.
Aujourd’hui, elle a réussi à quitter son bourreau et le Parquet a décidé de le poursuivre pour acte de cruauté. Pour soutenir son courage, la Fondation sera présente à ses côtés lors de l’audience prévue en septembre 2026 au Tribunal de Metz.
En attendant, tout notre courage à Yoshi et à sa maîtresse pour leur reconstruction.



