Nouvelle vie pour 27 chats sauvés dans le Val-de-Marne
En 2024, nous intervenions pour saisir 27 chats dans le Val-de-Marne (94).
Une fois de plus, plusieurs profils se dégagent du syndrôme de Noé. Cette histoire en est la preuve. Parfois, la maltraitance animale provient aussi de ceux qui pensaient les aimer en leur portant secours.
La référente de protection animale du commissariat de Chennevières-sur-Marne (94) reçut un appel empreint de détresse. Une femme, bouleversée, venait de récupérer un chaton du domicile d’une dame qui possédait une soixantaine de chats. Le petit être, frêle et malade, n’avait que dix mois mais portait déjà les marques d’une vie difficile. Il avait été le signal d’alarme sur des conditions de vie insoutenables.
Une visite chez le vétérinaire avait révélé une gale des oreilles, une maigreur alarmante, de la fièvre et un pelage sale et odorant. Il était clair que ce petit être avait connu plus de souffrance que de tendresse en si peu de temps.
La propriétaire des chats, accablée depuis des années par cette situation désastreuse, ne parvenait plus à nourrir ni à soigner ses compagnons. Dans son appartement de 40 m², soixante chats vivaient dans des conditions déplorables, manquaient cruellement de soins et survivaient parmi leurs propres excréments.
Dans un élan désespéré, elle avait tendu la main et appelé à l’aide. La référente de protection animale, déterminée à sauver ces innocentes vies, avait alors contacté notre service Enquêtes.
Ce jour-là avait marqué le début d’un espoir nouveau. Au petit matin, l’équipe de la fondation, accompagnée de la police, s’était présentée au domicile de la propriétaire, prête à sauver 27 de ces chats, les plus urgents, ceux dont la survie dépendait de soins immédiats. À notre arrivée, la scène qui s’était dévoilée avait été poignante. La propriétaire, au bord des larmes, avait exprimé son soulagement à notre vue. Elle avait enfin réalisé l’horreur que subissaient ses chers compagnons.
L’appartement, ombre de ce qu’il avait été, était jonché d’excréments, de poils et d’urine. Les meubles, rongés par les nombreux passages des chats, tombaient en ruines. De nombreux regards effrayés et malades s’étaient tournés vers nous, leurs poils sales et emmêlés, leurs corps portant les stigmates de plaies ouvertes et de maladies. Certains étaient aveugles, perdus dans cette marée de souffrance. Nous avancions avec précaution, soucieux de ne pas stresser davantage ces félins qui semblaient ignorer les caisses de transport. Prendre notre temps avait été primordial pour que chacun puisse voyager dans les meilleures conditions possibles.
Merci à nos donateurs, aux lanceurs d’alerte, à l’association qui a pu récupérer les chats restants et à la référente de protection animale du 94 avec qui nous continuons de collaborer.
Un an plus tard, nous sommes heureux de partager avec vous les images de ces petits félins, désormais entourés d’amour dans leurs familles pour la vie. Loin de leur calvaire passé, ils profitent aujourd’hui pleinement de la douceur d’une vie bien méritée.















