Normandie : un homme condamné pour le massacre de chevaux

La Fondation Assistance aux Animaux s’était constituée partie civile dans ce dossier.

Entre mars et août 2023, l’horreur a frappé la Seine-Maritime. Quinze équidés ; chevaux, poneys et ânes ; ont été victimes de violences inouïes, perpétrées de nuit dans des prés et des écuries. Lacérations profondes, fractures, yeux crevés… Cinq d’entre eux n’ont pas survécu ou ont dû être euthanasiés en raison de la gravité de leurs blessures.

Rapidement identifié grâce à des prélèvements ADN, un jeune homme de 23 ans, déjà connu de la justice, a été arrêté puis jugé devant le tribunal judiciaire du Havre pour sévices graves et actes de cruauté envers des animaux domestiques. Lors des perquisitions, les enquêteurs avaient retrouvé un cutter taché de sang, une massette, des biscuits pour chevaux, ainsi qu’un monoculaire de vision nocturne, témoignant de la préparation méthodique de ses actes.

Le procès, suivi de près par de nombreuses associations de protection animale dont la Fondation Assistance aux Animaux (constituée partie civile) a mis en lumière le risque de récidive et l’extrême dangerosité de tels comportements. Devant le tribunal, le prévenu a reconnu certains faits, évoquant des « pulsions », mais a minimisé d’autres agressions pourtant établies par l’enquête.

Le jeune homme de 23 ans a finalement été condamné à quatre ans de prison, dont deux assortis d’un sursis probatoire, soit deux ans de détention ferme.

À cette peine s’ajoutent : l’obligation de suivre des soins, l’interdiction définitive de détenir un animal, l’interdiction de détenir une arme pendant cinq ans.

Pour la Fondation Assistance aux Animaux, cette affaire rappelle l’importance d’une réponse pénale ferme. La violence exercée sur les animaux est un signal d’alerte majeur pour l’ensemble de la société : elle ne peut rester impunie.