Une dizaine de cadavres et une trentaine d’animaux à l’agonie saisis à Pantin, leur propriétaire de 57 ans placé en garde à vue.

Initialement appelé pour un renard en cage dans un jardin ouvrier, c’est une macabre découverte qui sera faite à Pantin.

Le renard est bien présent, enfermé dans sa petite cage, mais il n’est pas seul. À ses côtés, un malinois croupi dans un cachot de 2 m2 envahi par les excréments.

Interpellé pour détention d’une espèce sauvage, la visite du jardin va permettre de bien tristes découvertes. Une douzaine de chiens sont détenus pour certains dans des boxes de fortunes jonchés d’excréments pour d’autres dans des caisses de transport.

Ils n’ont rien à manger ni à boire et visiblement cela ne date pas d’hier. Ils sont squelettiques. Certains sont blessés, d’autres ont des escarres, tous sont affamés. L’odeur est irrespirable.

Les chiens sont très effrayés. Certains se terrent dans ce qui leur sert de niche à notre approche, d’autres sont sur la défensive. Un vieux berger allemand a du mal à se déplacer : des boules d’excréments collés se sont formées sur chacune de ses pattes. En quête d’affection, il passe sa tête entre les barreaux pour espérer une caresse. Il est affamé.

De chaque côté de son boxe, l’horreur. Deux cadavres de chiens, laissés la depuis longtemps, se décomposent sans que personne ne s’en soucie. Sur cette rangée de boxe, seul le berger Allemand est encore vivant.

Un peu plus loin, c’est un véritable charnier que nous découvrons où les cadavres de chiens s’empilent les uns sur les autres dans une odeur suffocante.

Dans le cadre de la perquisition, un véritable arsenal est également découvert ainsi que plusieurs véhicules volés.

Hors de question de laisser le moindre animal dans ces conditions. La quinzaine de poules et d’oiseaux seront pris en charge par la Fondation Assistance aux Animaux, le renard sera conduit au CEDAF et les 12 chiens vivants seront saisis par la Fondation 30 Millions d’Amis.

Une plainte en détention d’espèce sauvage, actes de cruauté, abandon volontaire a été déposée. Le détenteur des animaux a été relâché au terme de 48h de garde à vue.

Il sera jugé prochainement et la Fondation Assistance aux Animaux sera là afin de s’assurer qu’il sera puni pour ses actes.