Le 8 mai dernier, lors du concours « Montbéliard Prestige » de la foire de Besançon, un éleveur a été surpris en train d’asséner des coups sur le museau de sa vache. Des visiteurs choqués avaient alors filmé et diffusé la vidéo sur les réseaux sociaux.

Suite à cet incident, nous avions pris le parti de partager cette révoltante vidéo. Le directeur du parc des expositions a par la suite fermement condamné cet acte « Je leur ai demandé des explications à ce sujet et de faire le nécessaire auprès de l’éleveur incriminé. Je veux aussi qu’ils m’assurent que les concurrents sont capables de maîtriser leurs bêtes sans les frapper de cette manière ». Après une discussion avec le président du concours, l’éleveur a été écarté.

Il y a peu, le journal « La Haute-Saône Agricole et rurale » a publié un article en rapport avec cette histoire. Selon eux, « Gérald » l’éleveur, aurait réussit à « maîtriser l’animal » ! Pourtant, dans la vidéo il est très facile de voir les coups de poing portés au visage de sa vache…

Lors de l’édition 2019 qui a eu lieu du 25 mai eu 2 juin derniers, les éleveurs de Haute-Saône qui ont participé au concours étaient tous vêtus d’un t-shirt noir avec inscrit « tous solidaires ». Cette initiative a été lancée par le syndicat des éleveurs de la race Montbéliarde de Haute-Saône et a selon eux permis de démontrer la « solidarité départementale sans faille envers Gérald ».

L’article poursuit en précisant que la vache « Galaxie » qu’il présentait l’an dernier au concours est devenue championne adulte. Une « belle revanche » pour les éleveurs…

Pour finir, l’article précise que la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) « accompagne ce passionné d’élevage », qu’un avocat lui a été trouvé et qu’elle financera une partie des frais d’avocats.

Comment est-il possible de cautionner de tels agissements ? Les violences faites aux animaux devraient selon nous être dénoncées par les syndicats et non pas soutenues comme c’est le cas ici.

La Fondation Assistance aux Animaux qui s’était indignée de cette violence avait immédiatement déposé plainte, la date du procès est connue : l’éleveur sera jugé le 14 octobre 2019 et nous serons présents.