Ce sont des passants, interpellés par des aboiements venants d’un soupirail qui ont donné l’alerte. « cela vient de la cave » nous précisent-ils « Et vu l’odeur, ces pauvres chiens ne doivent pas sortir souvent »

Immédiatement, notre enquêteur se rend sur les lieux.

À son arrivée, difficile en effet d’échapper à l’odeur caractéristique qui filtre des caves du bâtiment. De faibles gémissements s’en échappent.

Localiser les animaux dans les nombreuses caves ne sera pas une tâche facile mais, guidé par les appel de détresse des animaux, notre enquêteur accompagné de la Police Nationale parvient finalement à trouver le box correspondant.

La porte est verrouillée. Qu’à cela ne tienne: elle sera enfoncée pour permettre de secourir la petite victime qu’elle renferme.

La lumière qui s’infiltre dans l’obscurité du soupirail laisse alors apparaître un misérable chien, tremblant de peur. Il est attaché si court qu’il peut tout juste s’asseoir.

Ses yeux peinent à s’habituer à la soudaine clarté qui vient éblouir la pièce. Apeuré, il essai de se recroqueviller sur lui même comme pour disparaître, mais la courte corde qui le maintient attaché l’en empêche.

Il n’a pas d’eau, pas de nourriture et patauge dans ses urines. « C’est fini, on est venu pour toi » quelques mots et beaucoup de douceur finiront par l’apaiser. Comprenant que ces visiteurs inopinés ne lui veulent pas de mal, il se laissera même aller à quelques élans d’affection.

Alors que notre nouveau protégé s’apprête à quitter les lieux en compagnie de ses sauveteurs, des gémissements se font à nouveau entendre.

Il proviennent du fond de la cave, derrière une nouvelle porte. Cette deuxième pièce renferme elle aussi un pauvre chien terrifié.

Ces conditions de vie sont tout aussi déplorables et comme pour son compagnon d’infortune, il ne dispose ni de lumière, ni d’eau, ni de nourriture. Son seul confort? Une couverture imbibée d’urine et d’excréments.

Les deux petites victimes seront immédiatement prises en charge , tandis que la Fondation Assistance aux Animaux déposera plainte pour sévices graves à l’encontre du détendeurs des chiens.
Placés en lieux surs le temps de la procédure , Paco et Gabin ne connaîtront plus jamais l’obscurité des caves du 93.