Leurs bonnes résolutions… et les nôtres !
Nouvelle année et bonnes résolutions vont de pair et on se promet toujours en janvier de repartir sur de bonnes bases et d’être plus raisonnable que l’année précédente. Si nos chiens et nos chats unissaient leurs efforts aux nôtres, que changeraient-ils afin d’être des compagnons modèles ? Et nous que sommes-nous prêts à faire pour mériter la médaille d’or du maître irréprochable ?
Leurs résolutions…
Je ne mendie plus à table.
Finis les yeux de cockers des chiens par l’odeur alléchés, leurs gémissements indignés, leurs grattages frénétiques de la cuisse du maître, oubliés les vols sournois perpétrés à même le plat par les chats acrobates qui se propulsent sur la table d’un impeccable coup de rein… En 2017, chiens et chats mangent sagement dans leur gamelle… sauf quand vous leur offrez un extra ou une friandise. Veillez sur sa santé, sachez lui résister mais parfois, partagez avec lui un délice commun en quantité raisonnable.
Je ne me sers plus dans la poubelle.
Nos animaux ont deux techniques pour inspecter le contenu de la poubelle et consommer ce qui les intéresse. Le chien, s’il est assez grand, la renverse et effectue son tri dans le contenu répandu à terre. Les deux dangers qui le guettent : les os et les boîtes de conserves sur lesquelles il s’entaille le museau en tentant d’en lécher le fond. Le chat, lui, fait tomber le couvercle et en équilibre sur les bords, effectue sa pêche miraculeuse. Alors là c’est « non » sans exception ! Choisissez un modèle de poubelle au couvercle lourd ou rangez-la dans un placard en attendant le jour du passage des éboueurs.
Je cesse de boire l’eau des toilettes.
Un grand classique pour certains chiens, qui n’est pas vraiment très hygiénique ! Comme les chiens adeptes de ce type d’abreuvement sont têtus, rabattez le couvercle des toilettes et fermez la porte après usage. Votre ami retrouvera le chemin de sa gamelle d’eau.
Je ne tire plus sur ma laisse pendant la promenade.
2017 verrait la fin de la tendinite chronique infligée par les chiens tracteurs à leurs maîtres ? Tous ceux qui ont pour compagnon un bulldozer qui patrouille au pas de course son territoire de promenade, traînant derrière lui un humain hirsute et haletant, le bras à l’horizontale et le cœur battant la chamade pendant 30 minutes chrono, comprennent de quoi il s’agit. Pas de collier plus ou moins étrangleur pour modérer les ardeurs de votre sportif. Allez plutôt prendre avec lui quelques leçons avec un comportementaliste qui vous apprendra à le faire marcher en laisse à une allure raisonnable.
Je reviens quand mon maître m’appelle.
C’est la condition sine qua non pour avoir la chance de faire des promenades sans laisse au bois ou à la campagne. Pas de rappel, pas de liberté ! La bonne nouvelle, c’est qu’il n’y a pas d’âge pour l’apprendre à son chien. Ce dont vous vous doutez, c’est qu’il vous faudra de la patience pour parvenir à un résultat. Travaillez dans un jardin clos avant de vous lancer dans un espace ouvert. Servez-vous d’une longe pour commencer et ensuite ôtez la laisse. Si le chien ne veut pas revenir, ne le poursuivez pas mais partez en sens inverse pour qu’il vous suive. Là encore, si vous ne vous sentez pas une âme de professeur, faites appel à un professionnel de l’éducation canine.
J’arrête de creuser des trous dans le jardin.
Le chien se prend volontiers pour un jardinier : il retourne la terre avec son museau, façon sanglier laboureur, il creuse des trous pour y enterrer ses os ou par pure curiosité et recommence 50 cm plus loin au cas où quelque trésor enterré lui aurait échappé. A ce compte votre jardin ressemble à un dortoir pour taupes et pas une de vos plantations ne résiste à un tel traitement. Le plus simple et le plus équitable consiste à offrir une partie de votre jardin à votre protégé et de l’y laisser faire ce qu’il veut.
Je ne fais plus mes griffes n’importe où.
Marquer son territoire, certes, mais plus en arrachant le papier peint (les coins de murs, quel délice hein ?), les accoudoirs du fauteuil ou le tissu du sommier neuf. Vivre avec un chat ne veut pas dire survivre dans un intérieur saccagé. Stoppez immédiatement (et autant de fois qu’il le faudra) les velléités de saccage des tapisseries, rideaux et autres canapés d’un « non » sans équivoque et offrez à votre matou obéissant un bel arbre à chat qu’il pourra martyriser autant qu’il le souhaite.
Je deviens un chat d’appartement sportif.
Une existence partagée entre d’interminables toilettes et des siestes à répétition, sûrement pas compensées par le quart d’heure de folie du soir quand ma maîtresse se détend en regardant la télé, ça c’était en 2016. Cette année je deviens le roi des sportifs en chambre ! Avec ma maîtresse, je joue à assassiner le plumeau ou la souris en peluche suspendue à une canne à pêche et je joue au foot avec une balle de tennis, finalement bien plus amusante à dribbler qu’une balle pour chats qui paraît avoir été usinée pour jouer au ping-pong.
… et les nôtres
Je passe du temps avec lui.
D’accord il y a le travail, la famille, les corvées ménagères, l’appel de la couette, mais vous n’avez pas pris un animal pour l’oublier dans un coin. Le nourrir et lui faire faire le tour du pâté de maison ne suffit pas. Il faut l’intégrer à la vie familiale, le faire participer au mieux à toutes les activités possibles. Emmenez votre chien quand vous allez chercher votre enfant à l’école ou que vous vous rendez à la boulangerie. Caressez votre animal chaque fois que vous le trouvez sur votre chemin dans la maison, parlez-lui, demandez-lui son avis, il adore être sollicité et n’a jamais l’idée de vous contredire.
Je programme des sorties-plaisir pour mon chien.
Comme vous emmèneriez un enfant au jardin d’acclimatation ou au parc Disney, faites plaisir à votre chien en lui offrant une sortie dépaysante de temps en temps, qui le changera des parcours archi connus de ses promenades habituelles. Prenez la voiture et emmenez-le au bois, en forêt ou sur un chemin de randonnée. C’est l’occasion pour lui de s’oxygéner, de marcher sans laisse, de suivre les pistes des petits animaux sauvages, de courir sur des surfaces inhabituelles, de profiter d’une activité plaisante pendant plusieurs heures, à vos côtés.
Je suis attentif à leur santé.
Les vétérinaires envoient des courriers pour rappeler les dates de vaccins aux propriétaires d’animaux de compagnie. Mais à vous de gérer la fréquence des bains, des coupes d’ongles, de nettoyage des oreilles, de visites chez le toiletteur. D’autre part plus les vermifugations et les traitements antiparasitaires sont réguliers, meilleur est le résultat…
J’améliore leur alimentation.
Nos compagnons ne sont pas omnivores. Pour leur éviter des problèmes de peau et de prise de poids, nourrissez-les avec des produits de qualité adaptés à leurs besoins. Si vous êtes adepte des émissions culinaires, vous pouvez leur préparer du fait maison. Mais s’il préfère ses croquettes ou sa boîte, choisissez-la si possible de qualité supérieure et respectez les quantités indiquées sur l’emballage.
Je ménage des contacts avec leurs congénères pour mes compagnons.
Ils ont de moins en moins l’occasion d’en rencontrer alors que les usages canins et félins ne s’apprennent qu’en fréquentant des membres de son espèce. Sortez votre chien au parc où il rencontrera d’autres chiens, gardez le chihuahua de votre cousine partie en week-end, votre protégé apprendra à partager et à s’amuser avec d’autres chiens. Idem pour votre chat. C’est aussi un bon moyen de tester si vous avez affaire à un compagnon avide d’activités avec ses semblables ou un solitaire qui préfère rester fils unique.
Je multiplie les bisous et les câlins.
On n’a jamais assez de marques d’affection. Nos chiens et nos chats en réclament et eux ne sont pas avares de léchouilles et caresses pour nous prouver leur attachement. Mettez dans votre programme quotidien des temps de câlins bien marqués, où votre seule activité sera de papouiller votre compagnon. On arrête tout et on dit à l’autre qu’on l’aime, qu’on est content qu’il soit là, qu’il est le plus beau, le plus gentil, le plus adorable.
